Situé à 800 mètres du Ciron et de la Garonne, notre vignoble comprend 7 hectares dévolus à la vigne dont un peu moins de 6 sont plantés à ce jour en cépage Sémillon (80%) et en Sauvignon blanc (20 %). Son sol silico-graveleux confère aux vins une fraîcheur et une acidité qui caractérisent le Mayne depuis toujours, à en juger par nos dégustations de millésimes anciens. Gilles, durant ses années de chef de culture en Pessac-Léognan et Sauternes et tout au long de sa carrière,
a toujours expérimenté et cru en l’agriculture biologique, à l’heure où elle était encore très mal perçue. Si elle est aujourd’hui très largement convoitée pour diverses raisons, elle est pour nous un choix enraciné dans une conviction : celle que le vigneron ne peut faire naître de la vigne un bon vin qu’en collaborant avec la nature pour révéler ce qu’elle est, plutôt qu’en la transformant.
Cultiver la vigne en bio, c’est n’appliquer aucun produit issu de la chimie de synthèse pour la protection phytosanitaire ou contre les ravageurs.
Seuls sont pulvérisés les produits de la chimie simple à savoir le cuivre* aussi appelé ‘bouillie bordelaise’ essentiellement utilisé contre le mildiou, et le soufre contre l’oïdium, ponctuellement associés à des purins de plantes. La protection du vignoble se fait donc par produits “de contact” qui préviennent les attaques fongiques par un traitement de surface et non, comme tous les produits dits “conventionnels”, par une systémie (pénétration à l’intérieur de la sève de la plante).
Ainsi, le fruité des jus – et donc des vins – est préservé. Nous travaillons par ailleurs nos sols par un griffage léger qui permet de contenir les adventices et d’entretenir sa matière organique (humus) sans le déstructurer pour autant.
Choisir la bio est aussi pour nous une philosophie d’écologie intégrale qui dépasse le simple contexte viticole pour s’inscrire dans une plus vaste entreprise…
* A savoir : le cuivre, utilisé sur la vigne même à dose homéopathique, reste un métal et donc en tant que tel, précipite au fond des cuves ; c’est pourquoi on ne le retrouve pas dans le vin.